GOLF & VANDALISME : Un trop plein de république…

C’est écoeurant, gratuit, violent et inutile. Pas besoin d’être un adepte de la balle alvéolée pour être choqué, une fois encore, par le saccage du parcours perpétré au golf de St Cloud, en fin de semaine dernière. 

Pour rappel, il fait suite à celui qu’à connu le Golf de Vieille-Toulouse, celui du Golf de Blagnac, celui du Golf municipal de Limoges et celui du Golf de la porcelaine à Panazol. Tout ça pour la seule année 2022, of course. 

Faut-il y voir un rejet viscéral de la pratique du jeu de la part de notre population ? On pourrait le croire, mais cela ne tient pas debout, le golf étant devenu, au fil des ans, le quatrième sport sur le plan national. L’explication rationnelle de ces comportements provient plutôt – pour les plus sensés d’entre-nous – d’une réaction stupide, mais compréhensible, face à des problèmes de société aux répercussions bien plus graves telles que la pollution des sols (engrais), les incendies de forêt, ou encore la surconsommation d’eau (arrosage). Mais là encore, l’explication ne tient pas la route. Car nous répétons sans cesse le même message qui explique notre attitude irréprochable concernant ces points essentiels (cf. l’intervention du président de la FFG cet été sur le sujet) ainsi que la précocité de notre engagement.

Par ailleurs, si nous remontons le temps, nous réalisons que les mêmes griefs étaient portés à l’encontre du golf, il y a trente ans, alors que nous n’avions aucune conscience de la gravité de ces enjeux.

Or les saccages étaient encore plus violents et beaucoup plus fréquents.

Ces débordements inqualifiables visent-ils vraiment notre sport en tant que tel, finit-on par se demander ?

Rien n’est moins sûr. Car s’il existe une racine commune à ces saccages passés et à venir, ce ne sont pas les golfs mais plutôt les golfeurs eux-mêmes ! Parmi les dégradations et les tags, ceux qui reviennent le plus souvent interpellent principalement les “bourgeois”, parlent de “privilèges” et associent volontiers cette catégorie sociale à des notions telles que l’inutilité ou le “profit au détriment de l’intérêt général des citoyens”. Apparaît alors une autre évidence : nous n’avons pas réussi en France à oblitérer le symbole de richesse que le golf véhicule depuis trop longtemps. Et les républicains que nous sommes n’aiment pas la bourgeoisie décomplexée qui leur rappelle intuitivement des temps de la monarchie. D’où les saccages qui fleurent bon une forme anachronique de révolution française.

Les raids opérés sur les golfs ne sont pas près de cesser.

A nous de savoir les interpréter correctement pour poursuivre une évangélisation du golf efficace.

FdeC.